EGLISE SAINT GORGON

UN PEU D’HISTOIRE

L’Eglise de Varangeville est le seul monument qui retienne les visiteurs dans cette localité d’apparence si modeste.

La noblesse de son architecture les étonne, et plus d’un se pose des questions sur cet édifice qui les surprend.

On voudrait répondre à leur légitime curiosité en évoquant rapidement l’histoire, indissociable, de l’église et de la localité, et en décrivant l’édifice et une partie des œuvres d’art qu’il contient.

D’avance on la savais magnifique…

Notre admiration jamais lassés par ce bijou d’architecture dont se sentent les gardiens responsables et les bénéficiaires privilégiés tous les paroissiens de Saint Gorgon de Varangeville

Venez voir comme elle est belle, notre Eglise!.

(écrit de François LELIEVRE , Curé de Varangeville novembre 1969)

St Gorgon était un officier romain de la garde de l’empereur Dioclétien (IIIème siècle ). Il refusa de renier sa foi chrétienne et fut martyrisé en 304 avec son ami Dorothée.

Angelram, évêque de Metz ( VIIIème siècle ), donne à l’Abbaye de Gorze, le domaine de Varangeville

Il obtient du pape Paul Ier les reliques de ST GORGON qu’il rapporte en Lorraine.

La dernière étape de son voyage est Varangeville où l’on s’arrête pour la nuit .

Il fait état d’un phénomène extraordinaire : l’arbre auquel était attaché le reliquaire a tellement grandi au cours de la nuit qu’il a fallu un échafaudage pour le récupérer d’où la création par les moines de l’Abbaye de Gorze d’un prieuré entre 823 et 849, mais sans l’autorisation de l’évêque de Toul.

Ce lieu de culte fut dédié à Saint Gorgon qui devint l’église de la paroisse mère et des environs et en particulier du village voisin appelé Port sur Meurthe.

En 1490, la basilique actuelle sort de terre, il faut donc construire à Varangeville une église digne de son statut et c’est le Cardinal JEAN DE LORRAINE , troisième fils de RENÉ II qui entreprend et finance la construction de l’édifice actuel à la place de l’église dont il ne reste plus que la TOUR DU PRIEURE.

L’ARCHITECTURE

Il s’agit d’une église « halle » : la hauteur de la voûte de la nef est égale à la hauteur de la voûte des bas côtés. L’aspect extérieur ( les contreforts ) pourrait laisser penser qu’il s’agit d’une église romane…

Mais la date de 1528 retrouvée sur une clef de voûte la situe à la fin du gothique flamboyant, donc contemporaine à la basilique.

Les voûtes appareillées sur croisée d’ogive à liernes et tiercerons en sont la démonstration flagrante.

LES VITRAUX

Les vitraux d’origine étaient d’époque RENAISSANCE ils ont été détruits pendant la guerre de 1914

Seul subsiste un petit panneau au sommet de la fenêtre sud de la septième travée.

Les vitraux du chœur sont de facture moderne ( 1951 )et représentent tous des scènes de l’Ancien Testament , de la Genèse à Salomon ( 950 avant JC).

Dans la huitième travée à gauche : – vitrail de l’Assomption de Chevallier

à droite : – vitrail de ST Nicolas de Gruber

Dans les chapelles latérales à gauche :Ste Barbe, St Fiacre , St Benoît de Nurcie,

fondateur de l’ordre des Bénédictins.

LES SCULPTURES

Première travée chapelle de gauche : Important ensemble de dix personnages de grandeur nature

la scène représente l’onction funèbre du corps du Christ avant sa mise au tombeau, datée de 1526 et peut-être attribuée à l’atelier de Ligier Richier ?

Très bel ensemble , auquel la polychromie devait autrefois donner un caractère

beaucoup plus expressif

Dans le chœur : ancien retable du maître autel avec deux statues, niche droite Saint Urbain en bois , niche gauche un saint évêque en pierre .

Élément d’un ancien JUBÉ réutilisé dans le chœur

vers le XVIIe siècle

Deuxième chapelle à gauche : Vierge à l’enfant en pierre haute de 1 m 10, de la première moitié du XIVe Siècle

LA PIETA

Dans la troisième chapelle de gauche, piéta en bois haute de 1 m 30, sculpture expressive du début du XVIe siècle , caractéristique de la région Lorraine

DES TOMBES PARTICULIÈRES

Ce sont des tombes de riches personnages, dont la tête, c’est-à-dire le « CHEF », est encastrée dans le mur de l’église, côté cimetière .

TRAVAIL ET SCULPTURE DU BOIS

Après démontage de la chaire (deuxième colonne à gauche), celle-ci fut récupérée pour partie et positionnée au chœur

SAINT ANTOINE

GRACE A DES VISITES GUIDÉES, VOUS DÉCOUVRIREZ TOUTE L’HISTOIRE DE CE MAGNIFIQUE ÉDIFICE (GROUPES CONSTITUES ASSOCIES A LA VISITE DE LA MINE DE SEL OU A LA DEMANDE).